La télémétrie : comment ça marche ?

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Comment ça marche ?

Le suivi télémétrique, au sens large, consiste à équiper des animaux d’une balise de géolocalisation miniature (exemple : un GPS) afin d’étudier leurs déplacements et leurs comportements. Il existe différents types de balises que l’on adapte selon les espèces et leur taille.  

Selon les technologies utilisées et leur précision, cette méthode apporte des éléments de connaissance variés : distribution spatiale des espèces à terre et en mer, voies de migration, trajets alimentaires, comportements de vol (repos, alimentation, transit). L’ajout de capteurs ou biologgers, permet d’obtenir en plus des informations sur l’altitude, l’activité et certaines données environnementales (pression, température…). 

Tous les instruments sont munis d’une batterie et de panneaux solaires leur permettant de fonctionner plusieurs mois à plusieurs années. Plus la balise est grande plus les données collectées peuvent être précises et nombreuses. Afin de minimiser au maximum l’impact des balises sur les oiseaux, le poids de l’équipement est limité à 5% maximum de leur masse. Les données collectées sur les grands oiseaux grâce aux GPS sont donc plus précises que celles collectées sur les petits grâce aux GLS.

Les balises sont fixées sur les oiseaux grâce à des harnais légers en téflon, en silicone ou encore nylon très fin pour les GLS. Selon la morphologie de l’espèce, le harnais est installé soit autour des ailes comme un sac-à-dos soit autour des cuisses comme un baudrier. L’essentiel étant que les mouvements de l’oiseaux ne soient pas entravés et que les panneaux solaires de la balise émergent correctement des plumes pour se recharger.

Certains oiseaux plongeurs comme les puffins, plongeons ou pingouins pour lesquels la morphologie hydrodynamique est particulièrement importante ne supporterait pas l’installation d’un harnais ni une fixation trop durable d’une balise qui risque d’augmenter l’énergie nécessaire à la plongée. Sur ces oiseaux, les balises sont fixées aux plumes du bas du dos grâce à un scotch spécial. Le système tombe au bout de quelques semaines soit par usure du scotch soit avec la mue des plumes qui suit la période de reproduction.

Les oiseaux sont donc suivis en direct jusqu’à ce que la balise se décroche.

Les différents types de balises utilisés pour le programme Migratlane :

Les GPS : 

  • Poids minimum : 3,5g (OT-3, ®Ornitela) pour des petits oiseaux de masse supérieure à 90g et  jusqu’à 25g (OT-25, ®Ornitela) pour les plus gros oiseaux.
  • Précision : 1 à 20 mètres
  • Capteurs embarqués : altitude, température, lumière, accélération (estimation de l’activité). La gamme des OT-D embarquent également un enregistreur de plongée.
  • Transmission des données : en direct via le réseau 2/3/4/5G 

Rousserolle turdoïde de 30g équipée d’un GLS de 0.5g (la pièce de 1€ sert à montrer l’échelle). Crédit photo : Stephan Tillo/Tour du Valat

Les GLS : 

  • Poids minimum : 0.5g pour des petits oiseaux de type passereaux de masse supérieure à 14g. 
  • Précision : 80 à 150 km
  • Capteurs embarqués : pression, température, lumière, accélération (estimation de l’activité)
  • Transmission des données : aucune. Les oiseaux équipés doivent être retrouvés et recapturés pour récupérer les GLS et leurs données. 

GPS OT10 de 10g muni de panneaux solaires et capable de transmettre les données via le réseau GSM. Photos © Ornitela.