Numenius arquata
Bien que le courlis cendré niche en petit nombres dispersés en France (notamment sur le littoral Manche-Atlantique, dans la Sartre et les Monts d’Arrée), l’espèce est surtout présente en migration et halte migratoire pour les individus venus d’Europe du Nord, de l’Est et de Sibérie qui peuvent continuer leur route pour hiverner plus au sud en péninsule ibérique ou jusqu’en Afrique. Plus de 30 000 individus restent hiverner le long du littoral français.
Les courlis sont des grands limicoles que l’on observe la plupart du temps sur des zones humides littorales à vasières et bancs de sable découvrant à marée basse, dans les grands estuaires.
L’espèce est en déclin sur l’ensemble de son aire de répartition, notamment en France, et historiquement chassée. La chasse au courlis cendré en France fait l’objet de nombreux débats. Elle est pour le moment suspendue jusqu’en août 2024.
Comme pour de nombreuses espèces d’autres pressions pèsent sur ces populations comme la fragmentation et la dégradation des habitats ainsi que l’empoisonnement au plomb (par ingestion des grenailles de plomb).
Le courlis cendré est étudié au sein du programme LIMITRACK porté par le LIENSs (https://limitrack.univ-lr.fr/). Grâce à un partenariat, le courlis cendré fait donc partie du contingent des espèces ciblées dans le cadre du programme MIGRATLANE.
Les limicoles sont capturés lors de nuit sans lune grâce à des filets verticaux tendus entre leurs sites d’alimentation dans les vasières qu’ils fréquentent en halte migratoire. Tous les limicoles sont équipés de balises GPS pesant entre 3 et 10g selon la taille des espèces. Ces balises transmettent en direct via le réseau 4G la position géographique et l’altitude des oiseaux.
Migrateur de passage en France ; Nicheur en France ; Hivernant en France