Le fou de Bassan est un oiseau emblématique de l’Atlantique-nord. L’unique colonie française dans l’Archipel des Sept-Iles est la colonie la plus au sud d’Europe et accueille environ 20 000 couples. La plupart des fous de Bassan migrent vers le sud de l’Europe et en Afrique de l’Ouest l’hiver mais des individus nordiques hivernent le long des côtes françaises. Ils pêchent en réalisant des plongeons spectaculaires à près de 190 km/h.
Les fous de Bassan sont étudiés en France depuis de nombreuses années mais très peu de données existent sur la répartition en mer des juvéniles et des adultes en fin de reproduction. Très touchés par l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène en 2022 la colonie a perdu près de 45% de ses effectifs. Les fous sont également menacés par la raréfaction de la ressource en poisson pour laquelle ils sont en compétition avec les humains. Ils sont également potentiellement vulnérables aux collisions avec les éoliennes en mer puisqu’ils volent régulièrement à plus de 20m d’altitude en regardant vers le bas.
Presque chaque année depuis 2005 une équipe scientifique du CEFE menée par le chercheur David Grémillet, partenaire du programme Migratlane, se rend sur l’île Rouzic dans la réserve naturelle nationale de l’archipel des Sept-îles afin d’étudier les fous de Bassan. De nombreux adultes ont déjà été équipés de balises GPS durant leur période de nidification permettant d’acquérir de nombreuses connaissances sur cette espèce.
En 2023 et 2024 des adultes en fin de reproduction et des jeunes à l’envol seront capturés sur leur nid et équipés de GPS pour le programme Migratlane. En effet, les données manquent sur cette période de leur cycle.
Les fous sont équipés de balises GPS OT9 qui enregistrent la position géographique, l’altitude, l’accélération tri-axiale et la température. Ces balises de 9g transmettent les données régulièrement via le système 3G. Pour limiter l’impact de la balise lors des plongeons rapides et répétés des oiseaux, les balises sont très petites par rapport à la taille des fous et fixées sur les rectrices (plumes de la queue) de l’oiseau grâce à un scotch spécial. Les balises tombent au bout de quelques semaines par usure du scotch ou avec la mue des plumes.
Migrateur de passage en France
Nicheur en France
Hivernant en France